Antigone Les personnages principaux : Présentation

1-Antigone.
Antigone :Fille d'OEdipe
Physique : Le Prologue nous la décrit comme la petite "maigre jeune fille noiraude" (p. 9).
D'après Ismène : "Pas belle comme nous, mais autrement" (p. 29).
D'après sa nourrice "elle n'est pas assez coquette!" (p. 17)
D'après elle-même : "je suis laide !" (p. 96), "je suis noire et maigre" (p. 41).
Antigone aurait voulu être un garçon : "Ai-je assez pleuré d'être une fille !" (p. 29).
Morale et évolution : Le Prologue nous la décrit comme la petite "maigre jeune fille noiraude" (p. 9).
D'après Ismène : "Pas belle comme nous, mais autrement" (p. 29).
D'après sa nourrice "elle n'est pas assez coquette!" (p. 17)
D'après elle-même : "je suis laide !" (p. 96), "je suis noire et maigre" (p. 41).
Antigone aurait voulu être un garçon : "Ai-je assez pleuré d'être une fille !" (p. 29).
Antigone aime la vie : "Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue ?" (p. 28), "Moi aussi j'aurais bien voulu ne pas mourir." (p. 24) et elle veut garder ses joies et ses illusions d'enfance. C'est une fille rebelle : "Une fois je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux..." (p. 22), "la petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise [...]. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir!" (p. 25), c'est celle qui dit non et ne veux comprendre : "Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre [...]. Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre." (p. 26). Elle déteste aussi l'habitude : "s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon!" (p. 93).
Quelques instants avant de mourir, elle ne sait plus pourquoi elle meurt : "Je ne sais plus pourquoi je meurs." (p. 115), elle est morte pour rien, si ce n'est pour offrir une réflexion sur la vie...

2-Ismène.
Ismène : Soeur d'Antigone.
Physique : Belle jeune fille charmante et coquette aux yeux d'Antigone, elle aime aller au bal : "Cela me rassure ce matin, que tu sois belle.", "et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux...", "toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête !" (p. 22), "Ismène est rose et dorée comme un fruit." (p. 41).
Morale et évolution : Elle n'est pas courageuse et a peur de mourir : "Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse" (p. 27), "Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu'elle est arrivée au point où l'on ne peut plus la supporter; qu'il faudrait qu'elle s'arrête, mais qu'elle continue pourtant et monte encore, comme une voix aiguë... Oh! je ne peux pas, je ne peux pas...". Elle souhaite raisonner sa soeur : "Essaie de comprendre au moins !" (p. 25).
Pourtant à la fin de la pièce Ismène veut accompagner sa soeur dans la mort : "Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j'ai du courage. J'irai maintenant avec toi !" (p. 97), "Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle!" (p. 97).


3-Créon.
Créon : Roi de Thèbes , oncle d'Antigone.
Physique : Le Prologue nous le présente comme étant un "homme robuste, aux cheveux blancs [...]. Il a des rides, il est fatigué." (p. 11).
Morale et évolution : Le Prologue nous présente Créon comme un homme seul : "Créon est seul", sa femme Eurydice "ne lui est d'aucun secours" (p. 11), son page "ne peut rien non plus pour lui" (p. 12) et à la fin de la tragédie le Choeur lui dit : "Et tu es tout seul maintenant, Créon." (p. 121).
C'est un homme courageux, il a dû assumer le métier de roi : "Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place." (p.11), "Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant..." (p. 78). Il fait son travail du mieux qu'il peut : "des problèmes précis se posent, qu'il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée." (p. 11).
Il a de l'affection pour sa nièce Antigone mais ne la comprend pas, il va même essayer de la sauver : "je vais tout de même perdre le temps qu'il faudra et te sauver, petite peste." (p. 76). Après l'exécution d'Antigone qu'il a été contraint d'entreprendre et qui a entrainée la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : "Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller." (p. 122).
Après avoir ordonné la mort, il attend la sienne : "Créon va commencer à attendre la mort" (p. 123). Pour lui, tout est absurde...


4-Hémon. 
Hémon : Fils de Créon, fiancé d'Antigone.
Physique : Jeune prince vigoureux.
Morale et évolution : Il refuse de devenir un homme comme son père : "Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour." (p. 105), il veut rester enfant. Il pense que son père peut tout faire : "Tu es le maître" (p. 102), "Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j’étais petit.", "Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t'admirer." (p. 104).
Lors de la mort d'Antigone qu'il ne supporte pas, "Hémon [...] se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone" (p. 119).



 


Antigone de Jean Anouilh: Lexique du théâtre

Dramatique adj. et n. f.
Qui se rapporte à l'action (Drama=l'action, en grec); on parle dans ce sens d'intérêt dramatique d'une scène ou d'un passage.
Mais ce mot désigne aussi tout ce qui concerne le théâtre. Ainsi, l'expression «genre dramatique» désigne tous les types d'oeuvres théâtrales.
Exposition n. f.
On désigne par ce terme les premières scènes d'une pièce de théâtre, qui donnent des indications sur les lieux les personnages, l'action... L'exposition est donc la présentation des informations indispensables à la compréhension de la situation, au début d'une pièce de théâtre.
Intrigue n. f.
L'enchaînement des événements dans un récit de fiction ou une pièce de théâtre. On peut mettre en évidence les phases successives de l'intrigue (exposition, qui présente la situation initiale, noeud de l'action, dénouement).
Noeud n.m: Point culminant entre les péripéties de nouement et de dénouement.
Acte n. m.
On appelle ainsi la partie d'une pièce de théâtre composée d'une série de scènes ou de tableaux.
Scène n. f.
Lieu où jouent les acteurs d'une pièce.
L'autre sens de ce mot est «chacune des subdivisions d'un acte»
Il y a changement de scène à chaque entrée ou sortie d'un personnage.
Didascalie n. f.
Une didascalie est une indication scénique (souvent mise en italiques) qui est donnée par l'auteur, et qui peut concerner les entrées ou sorties des personnages, le ton d'une réplique, les gestes à accomplir, les mimiques etc.
Le texte théâtral se compose en fait de deux éléments: les didascalies et les dialogues.
Aparté n. m.
Type de dialogue dans lequel un personnage s'adresse au public sans qu'un autre personnage présent sur scène n'entende ce qui est dit. L'aparté est très utilisé dans la comédie, car il peut provoquer le rire
Péripétie n. f.
Changement brusque de la situation dans une pièce de théâtre ou un récit.
Coup de théâtre n. m.
Événement imprévu, changement brutal de situation destiné à relancer l'intérêt de l'action. Cet événement modifie le cours de l'action.
Dénouement n. m.
Ce qui termine, dénoue une intrigue, une action au théâtre. Suivant le genre de la pièce (comédie, tragédie...) il peut être heureux ou malheureux. L'antonyme de ce mot est «exposition».
Dialogue n. m.
Situation dans laquelle une personne s'adresse à une autre personne qui lui répond.
Monologue n. m.
Type de dialogue qui se caractérise par la présence d'une tirade plus ou moins longue prononcée par un personnage qui est seul sur scène. Dans le monologue, le personnage peut faire part de ses intentions, de ses sentiments, annoncer une décision etc.

Explication du vocabulaire Antigone de Jean Anouilh

Se dresser : Manifester son opposition.
Jouer son rôle : Ce que doit dire ou faire un acteur dans un film, une pièce de théâtre…
 Bal : Réunion où l'on danse: lieu où se tient cette réunion.
 Robuste : Capable de supporter la fatigue;
 solidement construit: résistant. Fort, vigoureux.
Sordide : Misérable, d'une saleté repoussante. Qui fait preuve de bassesse morale: ignoble.
 Nourrice : Femme qui allaite des enfants en bas âge. Femme qui garde des enfants à son domicile contre rémunération.
Tragédie : Pièce de théâtre, dont le sujet est généralement. Emprunté à la légende ou à l'histoire, qui met en scène des personnages illustres et représente une action destinée à susciter la terreur ou la pitié par le spectacle des passions et des catastrophes qu'elles provoquent : genre littéraire que constitue l'ensemble de ces Pièces.
Seuil: Entrée d'une maison, d'une pièce. Point d'accès à un lieu. Commencement de ce lieu. Limite au-delà de laquelle des conditions sont changés.
 Garde : Celui qui est chargé de la surveillance d'un lieu, de la garde de certaines choses. Gardien. Surveillant. Soldat de la garde d'un souverain ou d'un corps spécial.
 Ail : Plante potagère à bulbe dont les gousses, à l'odeur forte et au goût piquant, sont utilisées en cuisine.
Imposant : Qui impressionne par la grandeur, le nombre, la force.
 Funérailles : Cérémonie solennelle en l'honneur d'un mort: obsèques.
 Sépulture : Lieu où l'on inhume un corps Tombe.
 Funèbre : Relatif aux funérailles. Qui évoque la mort: qui inspire un sentiment de tristesse. Découverte : n est pas couverte, nue.
S’attifer : S'habiller avec mauvais goût ou d'une manière un peu ridicule.
Voyou : Individu de moeurs crapuleuses faisant partie du milieu. Garçon qui traine dans les rues. Plus ou moins délinquant.
Oncle : Frère du père ou de la mère.
Nounou : Nourrice, dans le langage enfantin. Promettre : S'engager verbalement ou par écrit à faire, à dire, à donner quelque chose. Sale caractère : mauvaise manière habituelle de réagir propre à une personne.
 Princesse : Fille ou femme d'un prince; fille d'un souverain ou d'une souveraine.
Colombe : Nom donné à certains pigeons et tourterelles. Symbole de la douceur, de la paix.
Fatigue : Sensation de lassitude causée par l'effort, l'excès de dépense physique ou intellectuelle. Barbouiller : Salir, tacher quelque chose.
Folle : Qui est atteinte de troubles mentaux. Qui apparait extravagante dans ses actes, ses paroles. Contraire à la raison, à la sagesse, à la prudence.
 Faire mourir : Causer la mort de qqn de manière violente.
 Enterrer : Mettre en terre, enfouir. Mettre un mort en terre: inhumer. Réfléchir : Penser, examiner longuement.
 Pondéré : Qui sait se contrôler. Calme, modéré dans ses manières, ses prises de position.
Avoir pitié : Éprouver un sentiment qui rend sensible aux souffrances, au malheur d'autrui: compassion.
 Désobéir : Ne pas obéir à qqn. Enfreindre une loi, un règlement, refuser de s'y soumettre.
 Huer : Accueillir qqn par des cris de dérision et d'hostilité. Conspuer, siffler.
Cracher : Rejeter quelque chose hors de la bouche, rejeter des crachats.
Murmurer : Dire quelque chose à voix basse. Confidentiellement.
Pleurnicher : Pleurer souvent et sans raison. Se lamenter d'un ton larmoyant.
Douleur : Sensation pénible, désagréable ressentie dans une partie du corps. Sentiment pénible. Souffrance morale.
Imperceptible : Qui échappe à nos sens: qui est trop petit pour être vu. Qui échappe à l'attention. Microscopique.
 La dispute : Discussion très animée: querelle, altercation.
Avoir tort : Acte ou comportement contraire au droit, à la vérité, à la raison.
Pardonner : Renoncer à punir une faute, à se venger d'une offense. Avoir de l'indulgence pour une faute, une erreur ou ce qui pourrait être considéré comme un manquement aux usages, à une règle: excuser.
Bonheur : État de complète satisfaction, de plénitude.
 Être grave : Sérieux, austère.
Idiote : Dépourvue d'intelligence, de bon sens. Étourdie. Irréfléchie.
 Extraordinaire : Qui sort de l'usage ordinaire: exceptionnel. Qui étonne par sa bizarrerie: insolite. Hors du commun: remarquable.
Cadavre : Corps d'un homme ou d'un animal mort.
 Tirer au sort : Faire désigner par le hasard. Gratter : Frotter avec les ongles.
Rites : Ensemble des règles et des cérémonies qui se pratiquent dans une communauté religieuse Coutumes, habitudes, les usages, traditions.
 Braver : Affronter sans peur qqn ou quelque chose.
 Innocence : Pureté de qqn qui ignore le mal. Absence de culpabilité. Naïveté. Ingénuité. Candeur.
 Gueuler : Parler, chanter très fort: brailler. Hurler de douleur ou de mécontentement.
Témoin : Personne qui a vu ou entendu quelque chose et peut éventuellement le certifier. Le page : Anciennement, jeune noble placé au service d'un seigneur.
 La trahison : Action de trahir son pays, une cause, etc. Manquement à une promesse, à un engagement. Acte criminel contre la sécurité de l'État.
 Le désespoir : Manque d'espoir, fait d'être découragé. Détresse, affliction. Le bourreau : Personne qui infligeait les peines corporelles prononcées par une juridiction répressive, notamment la peine de mort. Tortionnaire, personne qui maltraite qqn.
 L'amant : Homme avec qui une femme a des relations sexuelles en dehors du mariage. Poli : Qui observe les usages, les règles de la politesse. Courtois.
 La putain : Terme populaire qui signifie prostituée: femme débauchée.
Rouge : Vin rouge, vin obtenu à partir de cépages rouges après la fermentation alcoolique complète. Rigoler : Rire, s'amuser beaucoup.
 Menottes : Bracelets métalliques avec lesquels on attache les poigl1ets des prisonniers, ou de personnes appréhendées sur la voie publique.
 L’édit : Sous l’Ancien Régime, acte législatif émanant du roi et concernant une seule matière, ou une catégorie particulière de personnes, ou une partie seulement du royaume
Servante : Femme ou fille à gages employée aux travaux domestiques.
Orgueil : Sentiment exagéré de sa propre valeur.
Sentiment de dignité: fierté légitime. Sauver : Tirer qqn du danger, de la mort, du malheur.
Gouvernail : Appareil constitué d'une surface plane orientable vertical et servant à diriger un navire. La barre.
Équipage : Ensemble du personnel embarqué sur un navire, un avion.
 Tressaillir : Sursauter, en particulier sous le coup d'une émotion.
 Fêtard : Terme familier signifiant personne qui fait la fête.
Supplier : Demander quelque chose à quelqu’un avec insistance et humilité.
Somnambule : Qui est en proie au somnambulisme (Activité inconsciente, mouvements coordonnés, déambulation) se produisant pendant un sommeil.
Mépriser : Avoir ou témoigner du mépris pour quelqu’un ou quelque chose. Négliger, déprécier. Honte : Sentiment pénible provoqué par une faute commise, par une humiliation, par la crainte du déshonneur. Action, parole qui provoque un sentiment de honte, de scandale.
Se taire : Garder le silence. Ne pas divulguer un secret. Plaie : Déchirure provoquée dans les chairs par une blessure, une brûlure, un abcès.
 Étreinte : Action d'étreindre (Serrer fortement qqn avec ses membres. Serrer qqn dans ses bras en témoignage d'affection.)
 Nu : Qui n'est pas vêtu.
La foule : Réunion en un même lieu, d'un très grand nombre de personnes. Le commun des hommes, pris collectivement.
 Envahir : Pénétrer par la force en nombre dans un pays et l'occuper.
Palais : Vaste et somptueuse résidence d’un roi, d'un chef d'État, d'un personnage de marque, d'un riche particulier.
Souiller : Salir quelqu’un. Déshonorer qqn, l'avilir.
Murer : Enfermer qqn dans un lieu dont on bouche les ouvertures ou dont les issues sont bloquées. Tombeau : Monument élevé sur la tombe d'un mort.
Nuptial : Relatif à la cérémonie du mariage ou au jour du mariage.
Conjugal. Corvée : Travail pénible ou rebutant imposé à qqn.

Résumé d’Antigone : Tragédie en prose, en un acte (partie 2)

Créon les rejoint. Les gardes font leur rapport. Le roi ne veut pas les croire. Il interroge sa nièce qui avoue aussitôt. Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite. Créon et Antigone restent seuls sur scène. C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone. Le roi souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison. Dans un premier temps, Antigone affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité. Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables. Créon justifie les obligations liées à son rôle d'homme d’état. Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : Est ce que tu le comprends cela ? Antigone : " Je ne veux pas le comprendre.") . A court d'arguments Créon révèle les véritables visages de Polynice et d'Étéocle et les raisons de leur ignoble conflit. Cet éclairage révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre. Mais c'est en lui promettant un bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime sursaut. Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau. Elle choisit une nouvelle fois la révolte et la mort. Ismène, la soeur d'Antigone entre en scène alors que cette dernière s'apprêtait à sortir et à commettre un esclandre, ce qui aurait obligé le roi à l'emprisonner. Ismène se range aux côtés d'Antigone et est prête à mettre elle aussi sa vie en jeu. Mais Antigone refuse, prétextant qu'il est trop facile de jouer les héroïnes maintenant que les dés ont été jetés. Créon appelle les gardes, Antigone clôt la scène en appelant la mort de ses cris et en avouant son soulagement (Enfin Créon !) Le choeur entre en scène. Les personnages semblent avoir perdu la raison, ils se bousculent. Le choeur essaye d'intercéder en faveur d'Antigone et tente de convaincre Créon d'empêcher la condamnation à mort d'Antigone. Mais le roi refuse, prétextant qu'Antigone a choisi elle-même son destin, et qu'il ne peut la forcer à vivre malgré elle. Hémon vient lui aussi, ivre de douleur, supplier son père d'épargner Antigone, puis il s'enfuit. Antigone reste seule avec un garde. Elle rencontre là le "dernier visage d'homme". Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de promotion. Il est incapable d'offrir le moindre réconfort à Antigone. Cette scène contraste, par son calme, avec le violent tumulte des scènes précédentes. Apprenant qu'elle va être enterrée vivante, éprouvant de profonds doutes (« Et Créon avait raison, c'est terrible maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs.», Antigone souhaite dicter au garde une lettre pour Hémon dans laquelle elle exprime ses dernières pensées. Puis elle se reprend et corrige ce dernier message («Il vaut mieux que jamais personne ne sache"). C'est la dernière apparition d'Antigone. Le messager entre en scène et annonce à Créon et au public la mort d'Antigone et la mort de son fils Hémon. Tous les efforts de Créon pour le sauver ont été vains. C'est alors le choeur qui annonce le suicide d'Eurydice, la femme de Créon : elle n'a pas supporté la mort de ce fils qu'elle aimait tant. Créon garde un calme étonnant. Il indique son désir de poursuivre " la salle besogne " sans faillir. Il sort en compagnie de son page. Tous les personnages sont sortis. Le choeur entre en scène et s'adresse au public : Il constate avec une certaine ironie la mort de nombreux personnages de cette tragédie : "Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien pourris." La mort a triomphé de presque tous. Il ne reste plus que Créon dans son palais vide. Les gardes, eux continuent de jouer aux cartes, comme ils l'avaient fait lors du Prologue. Ils semblent les seuls épargnés par la tragédie. Ultime dérision.

Résumé d’Antigone : Tragédie en prose, en un acte (partie 1)

Le personnage baptisé le Prologue présente les différents protagonistes et résume la légende de Thèbes (Anouilh reprend cette tradition grecque qui consiste à confier à un personnage particulier un monologue permettant aux spectateurs de se rafraîchir la mémoire. Le Prologue replace la pièce dans son contexte mythique). Toute la troupe des comédiens est en scène. Si certains personnages semblent ignorer le drame qui se noue, d'autres songent déjà au désastre annoncé. Antigone rentre chez elle, à l'aube, après une escapade nocturne. Elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse des reproches. L'héroïne doit affronter les questions de sa nourrice. Le dialogue donne lieu à un quiproquo. La nourrice prodigue des conseils domestiques (« il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère (« oui j'avais un rendez-vous"). Mais elle n'en dira pas plus. La nourrice sort et Ismène, la soeur d'Antigone, dissuade cette dernière d'enfreindre l'ordre de Créon et d'ensevelir le corps de Polynice. Ismène exhorte sa soeur à la prudence ("Il est plus fort que nous, Antigone, il est le roi"). Antigone refuse ces conseils de sagesse. Elle n'entend pas devenir raisonnable. Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice. Elle cherche à surmonter ses doutes et demande à sa nourrice de la rassurer. Elle tient aussi des propos ambigus pour ceux qui ne connaissent pas son dessein. Elle semble décidée à mourir et évoque sa disparition à mots couverts " Si, moi, pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais plus lui parler..." Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon. Elle lui demande de la pardonner pour leur dispute de la veille. Les deux amoureux rêvent alors d'un bonheur improbable. Sûre d'être aimée, Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu'elle ne pourra jamais l'épouser. Là encore, la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu’Hémon, qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone, est attristé de ce qu'il prend pour un refus. Ismène revient en scène et conjure sa soeur de renoncer à son projet. Elle affirme même que Polynice, le "frère banni", n'aimait pas cette soeur qui aujourd'hui est prête à se sacrifier pour lui. Antigone avoue alors avec un sentiment de triomphe, qu'il est trop tard, car elle a déjà, dans la nuit, bravé l'ordre de Créon et accompli son geste " C'est trop tard. Ce matin, quand tu m'as rencontrée, j'en venais." Jonas, un des gardes chargés de surveiller le corps de Polynice, vient révéler à Créon, qu'on a transgressé ses ordres et recouvert le corps de terre. Le roi veut croire à un complot dirigé contre lui et fait prendre des mesures pour renforcer la surveillance du corps de Polynice. Il semble également vouloir garder le secret sur cet incident : " Va vite. Si personne ne sait, tu vivras." Le choeur s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce. Il commente les événements en exposant sa conception de la tragédie qu'il oppose au genre littéraire du drame. Le choeur affiche également une certaine ironie et dévoile les recettes de l'auteur : "c'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne un petit coup de pouce pour que cela démarre... C'est tout. Après on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul." Antigone est traînée sur scène par les gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère. Ils ne veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi, et la traitent avec brutalité. Ils se réjouissent de cette capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra... à suivre

Production écrite : sentiments Sujet 2



Sujet 2 : Il vous arrivée un jour d’éprouver un sentiment de révolte et de rancune suite a une injustice, racontez les circonstances et dites qu’elle a été votre réaction

Le sentiment d’injustice et certainement  le sentiment le plus connu parmi le commun des mortelles  quelle que ce soi votre race votre religion votre nationalité on soufre tous d’injustice et de discrimination

Moi personnellement j’ai rencontré se sentiment en regardant un émission qui parlait des enfants qui habitaient les villages et la compagne ces élèves qui ont le même âge que moi mais qui doivent marcher des kilomètres chaque jour pour prendre des cours a lors que moi on me dépose devant l’école ses enfant qui soufre tous les jour du froid alors que moi je suis bien au chaud que ce soi a maison ou a l’école on voyant tous cela j’avais l’envie de me révolter pas contre le régime mais contre moi-même contre mes amis mes professeur on me disant que c’était une injustice de notre part de ne penser qu’a soi et qu’il fait bien se dire que des gens on besoin de notre aide et la je me suis souvenu d’une citation de Charlie Chaplin qui disait « tous ce que le monde a besoin de devenir mauvais c’est que les gens bien cessent de réagir »

Ma réaction depuis ce jour la et d’essayer de faire de mon mieux pour aider le monde et d’être plus reconnaissent envers ce que j’ai et savoir le partager

Production écrite : sentiments Sujet 1



Sujet 1 : vous avez rencontré un jour des enfants qui se livraient à un jeu cruel ! quel sentiment vous avez éprouvé et quelle réflexion inspiré par ce je jeu

Un jour je me promener dans le parc d’à coté j’étais seul engloutis par mes idées et mes penser quant soudain un ballon vient atterrir brutalement sur ma tête .
Je me suis tourné souriant croyant que le ballon était a des enfants qui jouaient au foot d’une façon normal mais non c’était un jeu qui consistait a frappé les gens qui ne  faisaient  que passer le long du parc du coup j’ai éprouvé un sentiment de dégout pour ce genre de jeu je ne savais pas qui blâmer des parent qui n’ont pu bien éduquer leur enfant ou des enfants agressive qui sont le résultat d’un média qui encourage la violence
Je me suis retournez de façon de ne plus regarder cette image qui de plus en plus fait le tour de nos villes qui autrefois inspirer le calme et la tolérance espérant au fond de moi que j’aurais jamais a rencontrer le même spectacle que celui-ci.

Production écrite : un souvenir d’enfance



Sujet :

Vous retrouvez un objet de votre enfance (un jouet, un cahier, un souvenir…)
Rédigez un récit dans le quel vous décrivez votre réaction et vos sentiments à l’occasion de cette découverte qui vous vous rappel une période de votre passé
Les consignes :
·         préciser les circonstances de la trouvaille  (temps, lieu...)
·         décrivez l’objet dans l’état ou vous l’avez trouvé (vieilli, jauni, abimé, déchiré,…)
·          raconter le souvenir qu’il vous rappelle
·         Utilisez : * la première personne du singulier « je »
                      * les temps du récit
                      * les adverbes de temps 


Rédaction :


Introduction :

 Hier soir j’ai eu l’idée de ranger ma chambre ça faisait longtemps que je devais faire cette tache que je retarder de jour en jour.


Développement :

Pour bien ranger ma chambre j’ai due commencer par déplacer mes meubles en premier , la surprise c’est que dés que  j’ai bougé mon bureau une médaille est tombée , je l’ai ramasser ému par la surprise et l’état dans je l’est trouver elle avait presque changer de couleur alors qu’a la base c’était une médaille d’or que j’ai gagner dans un tournoie de football en la tenant entre les mains en moi beaucoup de sentiments s’agiter la joie ,l’espoir et le sentiment de victoire je me suis souvenu de mes amis ceux qui jouait avec ou contre moi ceux qui m’encourager tous ses souvenir frapper ma mémoire sans merci.

 Conclusion :

Je suis resté longtemps de marbre à contempler cette médaille comme si elle était une œuvre d’art, Pour moi elle était une œuvre d’art ..


Le dernier jour d’un condamné : Des personnages indifférents à la souffrance du condamné

Par l’intermédiaire de ses représentants, la société se montre indifférente à son sort :

a) Le président du jury est « calme ».

b) Les jurés sont « blêmes et abattus » mais c’est à cause de la fatigue due à la longue délibération.
Quelques-uns baillent. Tous ont « une grande envie de dormir ».

c) Un jeune assesseur s’entretient « presque gaiement » avec « une jolie dame en chapeau rose ».

d) L’avocat de la défense vient de « déjeuner copieusement et de bon appétit ».

e) L’huissier (qui l’accompagne à la Conciergerie) est plus préoccupé par « la perte de son tabac »
que compatissant. Il reproche même au condamné d’être triste.

f) Le bourreau ne se soucie que de ses problèmes techniques : il craint que la pluie ne rouille le mécanisme de la guillotine.

g) Le geôlier est « gentil » quand il emmène le condamné dans une autre cellule, mais le narrateur pense: « Les égards du geôlier sentent l’échafaud ».

h) Le directeur est gentil, mais cette gentillesse est intolérable quand il informe le condamné que c’est “ pour aujourd’hui ” et qu’il lui demande « en quoi il pourrait (lui) être agréable ou utile ».

Le dernier jour d’un condamné : Les personnages

1) Le condamné : on ne sait pas quel crime il a commis. Pourtant, il n’est pas perçu comme un monstre ; il vit atrocement l’attente de son exécution. Il a très peur et il voudrait être sauvé par la grâce du roi, mais il sait que cela est impossible. Il semble s’être repenti pour ce qu’il a fait. Il est jeune, sain et fort. Il a une bonne éducation. Il dit que pour lui le temps passe plus vite que pour les autres. Il n’aime pas la foule et il ne l’aimera jamais et lui-même n’a jamais aimé voir tuer un condamné à mort. Il aime sa fille Marie et il est très préoccupé pour son avenir.

2) Les représentants de la société : juges, magistrats, directeur de la prison représentent la société. Pour eux, une exécution est une chose banale qui doit se dérouler dans les formes.

3) Le prêtre : Il est détaché dans ses rencontres avec le condamné. Selon le protagoniste, ce prêtre ne parle par avec son Coeur, mais dit seulement de façon machinale ce qu’il dit habituellement avec les condamnés.

4) Les geôliers : Quelques uns sont gentils avec lui ; d’autres ne le sont pas. Il y a des geôliers qui parlent avec lui et lui demandent beaucoup de choses et d’autres qui le traitent comme un animal.

5) Marie : fille du condamné, elle a trois ans ; son père lui voue un amour absolu ; mais elle ne reconnaît pas son père dans ce barbu qui l’embrasse. Elle est persuadée que son père est mort.

6) La foule : compatissante et cruelle à la fois, elle assiste à une exécution capitale comme à un spectacle. C’est la société qui veut voir tuer cet homme. La foule est très nombreuse. Elle ne veut pas la justice ; elle veut assister à un spectacle : celui de l’exécution de la peine capitale par la guillotine.

7) Sa femme et sa mère : Elles ne sont pas décrites ; mais elles sont citées en référence à la souffrance, à la peine indirecte que l’on fait subir aux membres de la famille du condamné à mort : "J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice." (Chapitre IX)

Analyse du prologue de Jean Anouilh

I. Le décor :

1) -Grâce à quoi le connaît-on ?

On le connaît par les didascalies.

2) -Caractérisez-le.

Il est simple, neutre, impersonnel, de peu d’importance.

3) -Quel en est l’intérêt ?

Il amène ainsi le spectateur à concentrer son attention sur les personnages.

II. Le Prologue :

1) Qui parle ? Est-il un personnage de l’intrigue ?

Le Prologue prend la parole, mais il n’est pas personnage de l’intrigue.

2) Quel est son rôle ?

Il présente les personnages dans un long monologue. Il est omniscient puisqu’il sait tout d’avance, voit tout, rappelle ce qui s’est passé auparavant.

3) A qui s’adresse-t-il ?

Il s’adresse directement au public, en utilisant le vocabulaire du jeu théâtral : « jouer, rideau levé, son rôle »

4) Quel est l’effet produit ?

Cela permet de comprendre les personnages, leur statut, leurs pensées. Il casse les conventions théâtrales et crée ainsi une étrangeté, une distance, un artifice.

5) Quel est son niveau de langue ?

Le niveau de langue est simple et familier. Il marque la volonté de nous surprendre.
6) Relevez et les termes qui permettent de présenter les personnages. Quelle est l’impression produite ?

Antigone est petite, maigre, noiraude : fragile sensible, triste.

Ismène est la blonde, la belle, l’heureuse.

7) Y a-t-il un ton dominant ? Expliquez et donnez des exemples.

Le ton est à la fois tragique et familier : cela provoque des ruptures inattendues qui attirent notre attention, car le tragique est mêlé à la vie quotidienne.

8) Relevez les anachronismes. Quel est leur rôle ?

« Les belles reliures, les petits antiquaires », « comme un ouvrier », « vieille dame qui tricote », « jouent aux cartes », « l’ail, le cuir, le vin rouge ». Ils nous rendent les personnages plus proches, plus familiers.

la boîte à merveilles : Vocabulaire souvenir

VERBES : se souvenir de quelque chose ; se rappeler quelque chose ; se remémorer quelque chose.

Acquisition du souvenir : graver un souvenir ; imprimer dans l’esprit ; conserver en mémoire.

Garde du souvenir : perpétuer le souvenir de ; raviver la mémoire ; rappeler un souvenir ; évoquer.

ADJECTIFS : souvenir précis/souvenir confus/souvenir vague ; souvenir mémorable.

 LEXIQUE  (NOMS) : mémoire ; souvenir ; chose mémorable ; mémoire fidèle, mémoire fraîche ; évocation.

 Le cadre spatio-temporel L’enfance :

 Lié à l’identité et au caractère des jeunes

Enfants : Fils, fille de ; enfant unique ; fille, garçon ; petit(e) ; seul.

Éducation : stricte, sévère / tolérante, indulgente/ laxiste. Enfant terrible ; enfant gâté ; enfant sage.

Jeux : Enfantillage ; amusement….

 L’école : les copains, les leçons, les instituteurs, le fqih, les camarades.

 La maison : les lieux privés (chambres, salle de bain) ; les lieux sociaux (la salle à manger, la cuisine, les repas).

 La famille : oncle, tante, père, mère…

Les cinq sens (bruits, odeurs, vue, toucher, goût)

Dans le passé : il y avait ; il y a longtemps ; quand j’avais….ans ; depuis tout petit ; j’ai toujours eu …. ; Tendres années, temps de l’innocence. ; Jeunes années.

Les sentiments liés au souvenir 

Souvenirs négatifs : Les regrets ; la nostalgie ; mélancolique ; amertume ; goût amer.

Souvenirs positifs : émouvoir ; remuer ; aller au coeur, attendrir ; faire vibrer ; captiver ; fasciner.

Le dernier jour d’un condamné : Le genre de l’oeuvre

I. Pourquoi ne peut-on pas parler d’un journal intime ?

Le journal intime est caractérisé par les points suivants :

a) Le Journal intime. est daté : heure, jour, mois et année. Ici, seul est mentionné le lieu de l’écriture. On ignore même le jour où a lieu l’exécution.
b) Dans un Journal intime, il y a identité absolue entre l’auteur (= la personne réelle qui écrit le livre) et le narrateur (= celui qui raconte) Ici, l’auteur est Victor Hugo et le narrateur qui dit « je » est un condamné à mort fictif. On ne peut donc les confondre. Il s’agit donc plutôt d’un pseudo-journal relevant de la fiction.

II. Pourquoi ne peut-on pas parler d’une autobiographie ?

-L’autobiographie est caractérisée par les points suivants :

** Une autobiographie est un « récit rétrospectif en prose qu’une personne fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité ».
a) Le dernier jour d’un condamné est bien un récit, mais il n’est pas rétrospectif : pour l’essentiel, il n’est pas rédigé au passé, mais au présent de l’indicatif.
b) Le « je » ne renvoie pas à une personne réelle.
c) Le récit ne porte pas sur toute l’existence, mais sur les derniers jours qui précèdent sa mort
d) La personnalité du narrateur reste enfin énigmatique : on ne connaît ni son nom, ni son âge, ni pourquoi il a tué, ni qui il a tué.

III. Un roman, oui, mais un roman à part

a) Un héros inventé de toutes pièces.
b) Une situation exceptionnelle : l’attente d’un supplice.
c) Un artifice romanesque : comment un condamné aurait-il la possibilité matérielle et la lucidité d’esprit pour noter ses réactions ?
d) Des éléments fantastiques (les visions du condamné, ses hallucinations)

IV. Un monologue intérieur

a) Étrange monologue puisqu’il s’agit d’une production écrite. (or le monologue fait partie de l’univers du théâtre)
b) Or son écriture mime le langage parlé : chez lui, tout est CRI.
c) Enfin, le point de vue adopté est toujours le sien. Un narrateur qui s’adresse à lui-même.
** Au cours de l’écriture, le condamné se rend progressivement compte de sa solitude absolue et de l’inutilité d’écrire pour autrui.
** De plus, les destinataires possibles sont éliminés un par un.
** En fait, il n’écrit depuis le début que pour lui-même, mais cela, il ne le découvre qu’à la fin : « pourquoi n‘essaierai-je pas de me dire à moi-même tout ce que j’éprouve… ».

V. l’expression écrite d’un style parlé

a) Il s’ouvre sur un cri : « condamné à mort » et se clôt sur un autre « Quatre heures ».
b) À l’intérieur de cette boucle résonnent les échos de ses terreurs, de ses souffrances, de ses dialogues avec lui-même.
c) L’insertion de l’argot dans le récit donne au texte des allures de langue parlée.

Le symbolisme dans la boite à mérveilles

I. Une boîte pour les objets.

La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets ordinaires. Des objets hétéroclites, en matière transparente, en métal, en nacre. Un bouton de porcelaine, des boules de verres, des anneaux de cuivres, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre offert par Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par sa mère (p96).
Le « bijou fabuleux » aux yeux de l'enfant est pour sa mère « un bout de verre qui peut causer une blessure » (p39).

II. Les objets du plaisir et du mystère.

L’enfant découvre le plaisir des sens très tôt grâce à ses objets. L’objet est regardé, contemplé et caressé. Il a une âme et une vertu de talisman. Il est source de jouissance, « Il met les sens en extase » (p13), et avait un goût qu’il ne pouvait goûter de la langue et le pouvoir d’enivrer (p13). L’impuissance à en jouir pleinement est un moment difficile pour lui. « Je sentais toute mon impuissance à en jouir pleinement. Je pleurais… ». Ce moment est pénible quand le sommeil empêche la contemplation, « mes yeux, hélas ! N’avaient plus la force de regarder » ; sinon encore plus cruel quand les objets perdent leur pouvoir magique et deviennent des objets ordinaires, « cette constatation fut cruelle. J’éclatais en sanglots.»
L’enfant, friand de contes découvre aussi que ses objets racontent des histoires. « Un bijou fabuleux provenant à n’en pas douter de quelque palais souterrain où demeurent les puissances de l’invisible. »(p39). « Chaque objet parle son langage » (p13), « c’est un ami » (p13, p249).

III. Les objets et leur métamorphose.

La transformation est de deux ordres. Le savoir-faire et l’imagination. Ainsi, une opération de nettoyage transforme le métal vil en métal noble. « Je savais transformer le cuivre, cette vile matière, en or pur » (p38). L’imagination se charge du reste, l’objet devient fabuleux, chargé de vertus, porteur d’une histoire merveilleuse. Ainsi, « Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux. » p96.

IV. Les objets et les heures de chagrin.

Les objets qui fascinent l’enfant ont une autre fonction. Ils lui permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison tomba dans le silence, je me sentis triste. Je sortis ma boîte » (p54).
La Boîte à Merveilles lui permet de s’évader d’un monde de contraintes et de malheur, le monde réel, celui des adultes : « Pour échapper au bruit des tambours qui bourdonnait encore sous mon crâne, j’ouvris ma Boîte à Merveilles,… » (p150). « Moi, j’avais des trésors cachés dans ma Boîte à Merveilles. J’étais seul à les connaître. Je pouvais m’évader de ce monde de contraintes... » (P71).
L’enfant fait appel dans ses moments de détresse à ses objets « prêts à me porter secours » (p12). Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul et moins triste. C’est dans de pareilles circonstances que l’enfant la retire de dessous son lit : « Je me sentis triste et seul. Je ne voulais pas dormir, je ne voulais pas pleurer. Moi aussi, j’avais des amis. Ils sauraient partager ma joie. Je tirai de dessous le lit ma Boîte à Merveilles je l’ouvris religieusement.»(p249).

Fiche de lecture : La boîte à merveilles



 Titre de l’oeuvre
La boîte à merveilles

Date d’écriture et date de parution

Écrit en 1952 et publié en 1954

Auteur et siècle

Ahmed Sefrioui, le 20 ème siècle (1915-2004)

Genre

Roman autobiographique (récit à la première personne, narrateur-personnage distinct de l’auteur)

Narrateur

Sidi Mohammed (enfant), parfois narrateur adulte 

Point de vue ou focalisation
Point de vue interne 

Temps des verbes
-Imparfait et passé simple (les temps du récit) -Le présent : Révèle souvent la présence d’un narrateur adulte 

Registre de langue
Langue courante 

Nombre de chapitres
12 chapitres 

Nombre de saisons
Trois (l’hiver, le printemps, l’été) 

Age du narrateur
Six ans 

Durée du récit
Presque une année 

Personnages principaux
Sidi Mohammed, sa mère Zoubida, son père Abdeslam La voyante, Driss el Aouad, Rahma, Zineb, Fatma Bziouya, Lalla Aicha, le fqih 

Événement perturbateur
La ruine du père qui a perdu son capital dans le souk 

Figures de style
Comparaisons, métaphores, hyperboles…. 

Contenu de la boîte
Des objets ordinaires et hétéroclites 

Symbolisme et fonction de la boîte
La boîte lui permet de s’évader du monde réel. Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul et moins triste 

Les thèmes
La famille, la solitude 

Lieux décrits ou fréquentés
Dar Chouafa, le Msid, le bain maure, sa maison, la maison de Lalla Aïcha, la kissaria, les ruelles, la médina, la chambre de Rahma, le souk des bijoutiers, le mausolée, maison du voyant El Arafi 

La ville du récit
La ville de Fès, la vieille ville 

Le prénom du père et son métier
Abdeslam, un tisserand 

Dénouement et situation finale
Le retour du père et la réouverture de la boîte 

Caractéristiques du personnage principal
-La solitude -La capacité d’inventer des mondes fantastiques 

Les déclencheurs du récit
La nuit et le poids de la solitude 

L’ordre de présentation des personnages
-Ceux qui ont participé à nourrir le monde fantastique de l’enfant : Kenza la voyante et Abdallah l’épicier -Ceux qui font partie de son quotidien : Les voisins : Aouad, Rahma, Zineb et Fatma Bziouya Les autres : Les enfants, le fqih, Lalla Aicha 

La description
Souvent dynamique 

Champs lexicaux
La magie, l’impureté, le désespoir, l’horreur… 

Genre de littérature
Littérature marocaine d’expression française 

Relation avec Zineb
Relation conflictuelle. Il a du mépris pour cette fille

La description dans la boîte à merveilles

La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid, la rue Jiaf et le bain maure.

> La description est dynamique.

**La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison ».

**La maison (P3) « au rez-de-chaussée….Au premier….Le deuxième étage… ».

Rythme et organisation dans la boîte à merveilles

On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent binaires :
- Clos / ouvert.
- Sombre / éclairé.
- Espace réel /rêvé.
Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux.

L’ordre de présentation des personnages

Le lecteur découvre tôt les personnages qui vont l’accompagner le long du récit. Ils sont livrés dans un ordre lié à notre découverte des mondes de l’enfant :
> Ceux qui ont participé à nourrir son monde fabuleux, la voisine du rez-de-chaussée, Kenza, une voyante, par ses pratiques magiques et rituelles, Abdallah, l’épicier par ses contes et son père avec ses discours sur le paradis et l’enfer.
> Ceux qui font partie de son quotidien, les voisins du premier Driss El Aouad fabricant de charrues, sa femme Rahma et leur fille Zineb ; la voisine du deuxième étage, Fatma Bziouya. Les autres enfants de son âge au Msid, son maître d’école et Lalla Aïcha, une ancienne voisine.

Le retour en arrière dans la boîte à merveilles

La solitude et la mélancolie incitent le narrateur-adulte à faire un retour en arrière pour chercher les origines de cet état durable et avéré. Ce retour s’effectue grâce aux images de cet album qu’est la mémoire de l’enfant.
« Ma mémoire était une cire fraîche et les événements s’y gravaient en images ineffaçables. Il me reste cet album… » P 6.
Premières images, un enfant seul cherchant vainement à attraper un moineau, à l’écart des enfants de son âge et étranger à leurs jeux.
Le narrateur-enfant prend le relais et présente un enfant troublé par les rituels de la voyante. Démons et sorcières hantent son imagination. Un enfant fasciné par les contes d’Abdallah, l’épicier et les récits de son père sur la mort, le paradis et l’enfer. La séance du bain maure laisse entrevoir cette relation entre le présent et le passé.
« Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte. » P9.

Le temps dans la boîte à merveilles

Le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six ans.
L’enfant-narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des saisons et les saisons l’année.
Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le Msid, les jeux, les conversations des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des activités habituelles (lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au Msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou la visite d’un étranger constitueront un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser la vie quotidienne de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aïcha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons : L’hiver : 3 chapitres, le printemps : 4 chapitres et l’été : 5chapitres. On peut alors estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du roman.

L’espace dans la boîte à merveilles

Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de « l'aventure » et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de La Boîte à Merveilles à un schéma simple, deux types de base dominent :
** L’aller / retour
** L’initiation et la conquête
L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par sa famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. L’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.

les déclencheurs du récit dans la boîte à merveilles

La Boîte à merveilles s’ouvre sur une prise de conscience du narrateur d’un état durable d’insomnie et de solitude : « …moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids » et se transforme en quête de vérité.
* La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur-adulte se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles : « Ma solitude ne date pas d’hier….P3. » ou à la recherche de réconfort : « pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi même que je ne suis pas mort. P6. ».
* La quête se fondera sur la mémoire fabuleuse de l’enfant de six ans : « Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6. ».
Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages.
* L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse. La perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.

Méthode pour réussir la dissertation





Pour réussir la dissertation, vous devez adopter une démarche en quatre étapes :

Les étapes de la dissertation
Ce que vous devez faire
  1.  
Analyser le sujet
• Dans un premier temps, lire attentivement le sujet
Afin d'éviter les hors sujet, de délimiter le sujet dans l'espace... »
En cherchant les implications des mots de liaison; et, dans, ou...
• Relever les mots-clés du sujet
Pour en préciser le sens et éclairer le sujet.
  1.  
Poser la problématique
• Rechercher les questions que la formulation du sujet sous-entend
Quel problème le sujet pose-t-il?
Comment les phénomènes abordés dans le sujet se tradui­sent-ils dans l'espace (contrastes régionaux, dynamiques spatiales.,.)?
Quels sont les facteurs explicatifs?
Quels éléments permettent de nuancer, de limiter la question ou l'affirmation du sujet?
• Formuler la problématique
Formulez la ou les questions qui seront le fil directeur de la composition.
  1.  
Elaborer le plan
Au brouillon, mobiliser vos connaissances
Faites le point des arguments, des exemples indispensables au traitement du sujet
Puis classer vos connaissances
Rassemblez les informations retenues en 2 ou 3 thèmes formant une réponse au sujet.
Le plus souvent, commencez par le constat descriptif, avant de présenter les explications, puis terminez par les nuances, les limites à apporter à la réponse au problème posé.
  1.  
Rédiger la dissertation
• Rédiger l'introduction
en :
-   présentant l'intérêt du sujet;
-   mettant en évidence la ou les problématiques;
-   annonçant le plan
• Rédiger le développement
en l'organisant en 2 ou 3 parties, divisées en paragraphes présentant un ensemble d'arguments accompagnés d'exemples.
Rédiger la conclusion
en présentant :
-   le bilan du devoir (rappeler brièvement les réponses
apportées aux questions posées);
les perspectives du sujet dans le temps ou l'espace.