Que pensez vous du personnage d'antigone

Antigone est une volonté représentée dans cette histoire, son courage est figuré dans plusieurs actes et scènes avec des choix plein de fermeté et d'énergie moral ;
Premièrement : sa volonté de vouloir enterrer le cadavre de son frère et prendre ceci comme un devoir
Deuxièmement : le fait qu'elle affronte son oncle Créon le roi de Thèbe et ignorer son pouvoir de se faire obéir .
Mais enfin de conte on constate que cette jeune fille voulais que mourir .
Antigone était poussée par des sentiments , des sentiments jamais accordés à la raison et aux règles de loi , ceci est le défaut qui apparaît le moment où Antigone demande au garde d'écrire une lettre dans laquelle sa conscience était précisé et sa connaissance de juste vouloir souffrir et faire souffrir son entourage .
En bref je ne suis pas contre Antigone mais contre la revolte,car le respect de loi est une obligation valable pour toutes les classes sociales comme nul personne n'est causé d'ignorer ses regles et ses limites.

Arbre généalogique

 
 
 
 
 
 
Laïos
 
 
 
 
 
 
Jocaste
 
Créon
 
 
 
Eurydice
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
Œdipe
 
 
 
 
Jocaste (mère d'Œdipe)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Étéocle
 
Polynice
 
Ismène
 
Antigone
 
Hémon
 

Les thèmes dans l'oeuvre de jean anouilh: antigone

1- solitude:
les héros d'Antigone sont voués à la solitude.
Antigone: elle est irrémédiablement seule. seule pour agir, seule pour mourir. dès les premiers mots de la pièce, le prologue annonce qu'elle va "se dresser seule en face du monde". elle espérait que sa soeur Ismène l'aiderait à ensevelir en cachette son frère, mais celle-ci se retracte: ele a réfléchi toute la nuit, ele ne se rebellera pas contre l'ordre de créon: "nous ne pouvons pas...il nous ferait mourir." malgré ses supplictions, antigone ne renonce pas à son projet. elle persiste farouchement dans sa résolution.
le dialogue souligne l'impossible communication avec les etres qui l'entourent, personne ne la comprend, mais elle refuse elle-meme de comprendre les autres, s'efermant progressivement dans sa solitude. "moi je ne veux pas comprendre un peu" (p25) crie-t-elle à ismène.arrivée au terme de sa courte vie, elle ressentira cependant la solitude angoissante qui précède la mort, elle se sent toute petite, elle a peur, elle a froid, les etres qui l'entouraient au début de la pièce , nourrice, ismène, hémon,ont disparu"toute seule,(...)je suis toute seule" répète-t-elle par deux fois(p 111-112).
créon: la solitude n'est pas le propre d'antigone. les principaux personnages de la pièce connaissent aussi l'isolement moral.créon, en particulier. le prologue le présente par ces mots:"créon est seul".sa femme eurydice ne saurrait lui etre d'aucun secours. le petit page qui l'accompagne est "trop petit". créon ne peut compter que sur lui-meme pour accomplir la difficile tache de conduire les hommes. et quand son fils hémon, désespéré par la mort d'Antigone, lui crie: "je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t'admirer" il le repouusse et laisse tomber ces mots d'une amère lucidité: "on est tout seul, hémon. le monde est nu".(p 105)
et enfin, quand tout sera achevé, le choeur dira à créon: "et tu es tout seul mantenant, créon"il avouera:"tout seul, oui"(p 121). la solitude des etres est irréductible. les héros d'Anouilh vivent et meurent seuls. soulignant le tragique de la condition humaine.
2- L'enfance:
il est un adjectif révélateur qui revient comme un leitmotiv: c'est le mot petit. il est utilisé plus de 70 fois, et ce n'est pas un hasard. il accompagne presque toujours le nom d'Antigone, "c'est la petite maigre", la nourrice l'appelle "ma petite", ismène"ma petite soeur", le garde la traite de "petite hyène" et la compare à "une petite bete"..créon la considère comme une "petite fille"avant de lui trouver l'air d'un"petit gibier pris"; et de la qualifier de"petite peste",de "petite furie" ou de "petite idiote", et pour finir le choeur nous dit que "sans la petite Antigone" nous aurions tous été bien tranquilles..mais ce qu'il y a de plus curieux, c'est qu'Antigone elle-meme sent qu'elle est encore une enfant,et qu'elle n'est pas de taille à jouer son role. a quoi sert la nourrice si non à souligner par sa présence la fragilité de celle qui se blottit dans ses bras en l'appelant"nounou"et tous ces symboles que sont douce, la chienne d'Antigone avec sa bonne grosse tete, et cette petite pelle de fer, qui lui servait à faire des chateaux de sablesur la plage, et avec laquelle elle a recouvert le corps de son frère, et cette fleur de papier que polynice lui avait rapporté d'une soirée et qu'elle avait conservée précieusement., et cette poupée" que créon lui avait donnée il n'y a pa si longtemps....
que l'on ajoute l'évocation du"petit garçon", qu'Antigone "a eu en reve"avec hémon, et la présence du petit page auprès de créon, et l'on aura tous les éléments de cet univers de l'enfance qui n'apparaissait nullement dans la tragédie grecque et qui constitue la principale originalité de la pièce d'Anouilh.
dans l'antigone de sophocle, l'héroine était à la mesure de son aventure. notre petite antigone à nous, n'est pas au niveau de son histoire, du moins au début. n'avoue-t-elle pas qu'elle se sent"encore un peu petite pour cela" c'est de ce contraste entre un personnage et une mission qu'Anouilh va tirer ses effets les plus pathétiques.
curieusement, c'est au moment ou Antigone va grandir pour assumer sa mission qu'elle découvre avec horreur le monde des adultes, un monde ou l'on ne croit pas ce que l'on fait, on l'on ne fait pas ce que l'on dit, ou l'on ne dit pas ce que l'on pense. un monde absurde...
3- le bonheur:
le bonheur est un thème central dans l'oeuvre de jean anouilh. "il y a deux races d'etres,dit-il par l'entremise d'un personnage d'eurydice, une race ,nombreuse, féconde heureuse, une grosse pate à pétrir qui mange son saucisson, fait ses enfants, pousse ses outils, compte ses sous bon an mal an, malgré les épidémies, les guerres jusqu'à la limited'age; des gens pour vivre, des gens pour tous les jours.(...à et puis il y a les autres, les nobles, les héros," antigone fait partie de cette race de hérospurs et intransigeants, assoiffés d'un bonheur qui ne souffre pas les compromissions et la médiocrité de la vie quotidienne.
le thème du bonheur est amorcé au début de la pièce: c'est d'abord ismène qui souffle à Antigone:"ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre"(p29), puis hémon qui évoque le bonheur du couple:"c'est plein de disputes un bonheur".
4- la conception du pouvoir:
le personnage de créon ,roi de thèbes, incarne le pouvoir et permet à Anouilh de présenter les principaux aspects de la pratique politique.
la politique apparait comme un métier odieux:"vous etes odieux,dit Antigone à créon.-oui,mon petit,réplique-t-il, c'est le métier qui le veut"(p77).gouverner, c'est se plier à la raison d'Etat, en oubliant que l'on règne sur des Hommes, en oubliant que l'on est soi-meme un homme.

LE PROLOGUE

LE PROLOGUE

I. SIGNIFICATIONS DU MOT "PROLOGUE" :

A. Differentes significations :
  1. Partie d'une œuvre
  2. Scène  d'exposition
  3. Partie de la pièce qui précède l'entrée du chœur
  4. Discours qui précède la pièce et dans lequel on introduit plusieurs personnages (Antigone de J. Anouilh)   

B. Etymologie :

Le terme prologue se compose de "pro" qui signifie "avant" et de "logue" qui signifie "texte". Il s'agit donc d'un texte/discours  placé avant le texte (l'histoire).

Dans Antigone, le prologue correspond au texte d'exposition et, en même temps, au personnage-narrateur omniscient qui présente les comédiens personnages  et toutes les données qui précèdent la pièce, s'y déroulent et la terminent. Il sait tout de tout (le passé, le présent, le futur) et informe les lecteurs/spectateurs de tout.

II. L'ENONCIATION

1. Les fonctions du langage :
Elles sont au nombre de six et correspondent aux différents paramètres de la situation d'énonciation. Seules quatre de ces fonctions seront abordées :
  • la fonction expressive concerne le locuteur, sa présence dans son discours (qui parle?)
  • la fonction conative correspond à l'interlocuteur  (à qui?). On l'identifie par les indices de la 2ème personne (tu/vous, les adjectifs possessifs, les terminaisons verbales...)
  • La Fonction référentielle correspond au sujet traité dans le discours (de quoi?)
  • La fonction phatique concerne les moyens que le locuteur utilise pour attirer l'attention de son récepteur et l'encourager à l'écouter et à réagir à ce qu'il lui dit.
2. Le schéma de la communication
 

III. LA STRUCTURE DU PROLOGUE 

1) Présentation des personnages :
puce
présentation d'Antigone
puce
présentation d'Ismène et d'Hémon
puce
présentation de Créon
puce
présentation de sa femme Eurydice, de la nourrice et du page
puce
présentation du messager
puce
présentation des trois gardes
La présentation des personnages s'effectue par ordre de proximité avec Antigone. Eurydice est quand même présentée alors qu'elle n'interviendra pas dans la pièce. La nourrice qui était pourtant avec Antigone depuis sa jeunesse n'est mentionnée qu'après Eurydice, ceci s'explique sans doute par le fait que la nourrice ne fait pas partie de la famille royale.
Personnages
Portrait physique
Portrait  moral
Autres informations
Antigone
La petite maigre
La maigre jeune fille noiraude
Renfermée
Se dresser seule en face du monde
être marginal, obstiné qui se révolte
Elle va mourir
Ismène
Blonde
belle
Heureuse
Caractère superficiel :
Goût de la danse et des jeux
Goût du bonheur et de la réussite
Sensualité
Bien plus belle
Ø
Hémon
Jeune homme
Caractère superficiel : aime la danse, les jeux…
Fiancé d’Antigone
Il va mourir
Créon
Homme robuste
Aux cheveux blancs
Il a des rides
Aime la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les antiquaires
Etre délicat
Seul
C’est le roi
Il joue au jeu difficile de conduire les hommes
Il est fatigué d’être roi
Eurydice
Vieille femme
Bonne
Digne
Aimante
Elle tricotera pendant toute la pièce
Elle ne s’arrêtera que pour se lever et mourir
Elle n’est d’aucun secours pour Créon
La nourrice
Ø
Ø
A élevé Ismène et Antigone
Le page
Trop petit
Ø
Il ne peut rien pour Créon
Le messager
Garçon pâle
Ø
Solitaire :
Il viendra annoncer la mort d’Hémon
N’a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres
Il sait déjà
Les gardes
Hommes rougeauds
Chapeaux sur la nuque
Sentent l’ail, le cuir et le vin rouge
Ils ne sont pas de mauvais bougres
Ils ont la conscience tranquille
Ils sont dépourvus de toute imagination
Toujours satisfaits d’eux-mêmes et de la justice
Ils jouent aux cartes
Ils ont des femmes, des enfants et de petits ennuis
Ce sont les auxiliaires toujours innocents de la justice de Créon
2) Présentation de l'histoire :
Temporellement et spatialement, cette présentation est résumée "d'un bloc". On y annonce que c'est une tragédie et que la mort d'Antigone, d'Hémon et d'Eurydice est inéluctable.

IV. LA DIDASCALIE D'OUVERTURE

IV.1. Qu'est ce qu'une didascalie?
La didascalie est une indication de jeu dans une œuvre théâtrale, un scénario.
Il y a deux sortes de didascalies (indications scéniques) :
Les Didascalies de mise en scène: ce sont les Instructions que le dramaturge adresse à ses comédiens : elles montrent les gestes et les mouvements, les déplacements sur scène, la façon de parler (intonation, voix) que les acteurs doivent adopter.
Les Didascalies d’organisation de la scène : elles donnent  des informations sur le décor, la structure de la pièce en actes et en scène, les personnages sur scène (ceux qui entrent, et ceux qui quittent la scène)

IV.2. La didascalie d'ouverture d'Antigone

La didascalie d’ouverture d’Antigone  de J. Anouilh sort de l’ordinaire. Normalement, quand le rideau se lève, il s’ouvre sur un ou plusieurs personnages qui dialoguent. Dans Antigone,  au contraire, tous les personnages sont sur scène, même ceux qui n’apparaitront qu’au milieu  ou à la fin de la pièce. Ils  sont occupés à bavarder, jouer  aux cartes, tricoter. Ces occupations  familières  sont  inattendues dans une tragédie. Les personnages ne semblent pas vraiment  communiquer entre. C’est le prologue  qui se charge donc de les présenter.
Le décor, quant à lui, est neutre (juste 3 portes semblables). Cette absence de décor peut s’expliquer par le fait que le mythe est intemporel, que  ce n’est  pas important (ne pas donner d’indications sur le décor pour  focaliser l’attention sur les personnages (ce sera aussi le cas des costumes)).
 

RETOUR                        Le prologue dans les Antigone d'Anouilh et de Sophocle.

 L'œuvre de Jean Anouilh, apporte une nouvelle vision d'Antigone de Sophocle. Ainsi, nous allons comparer le prologue d'Antigone de Sophocle et le prologue de Jean Anouilh. l'analyse porte sur les éléments qui relèvent de « l'anti -théâtre ».
Dans Antigone d'Anouilh, le prologue annonce déjà le dénouement de la pièce. Il est à la fois un personnage et une fonction : Il est omniscient, il sait tout :
« Elle pense qu'elle va mourir », « C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure ».
Le prologue est un personnage qui présente de façon démonstrative les personnages de la pièce : « Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve... ». « Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là -bas... », « le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle (...), c'est Hémon. ».
Il les désigne au public.
Ce prologue ne rentre pas directement dans l'action, il fait juste une description physique et morale des personnages : « Cet homme robuste, aux cheveux blancs », « Ce garçon pâle », « La maigre jeune fille noiraude et renfermée... »
Il ébauche leur rôle dans la pièce en les présentant avec une certaine hiérarchie, selon leurs rôles plus ou moins importants. D'abord, la protagoniste Antigone puis Créon.
Anouilh, à travers le prologue, identifie l'acteur à son personnage : « Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure ». Il s'approprie un style différent des prologues antiques où les informations peuvent être données par le chœur ou dans un dialogue, comme c'est le cas dans Antigone de Sophocle.
Dans le version originale (celle de Sophocle), les personnages sont directement dans l'action dès le prologue : nous assistons donc à un dialogue entre Antigone et Ismène, où nous savons déjà de quoi il est question puisque Antigone pousse un cri de révolte contre la tyrannie de son oncle. Le contraste entre les deux sœurs est alors révélé.
Anouilh présente la situation présente des personnages et annonce leurs vies futures sans faire référence aux dieux de l'Olympe dans toute l'œuvre.
En fait, Antigone de Sophocle représente aux yeux d'Anouilh un prétexte pour ne pas se conformer aux règles habituelles du théâtre, ce qui est particulièrement évident dans son prologue.
on peut donc définir le prologue d'Anouilh comme étant de « l'anti-théâtre ».